Les devadassi: une pratique illégale au nom de la religion

LUMIÈRE SUR CETTE TRADITION ANCIENNE DE L’INDE DU SUD QUI SEMBLE PERDURER…

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Dans l’Inde du sud ancienne, les davadassi étaient des femmes généralement de basse caste que les prêtres hindous choisissaient dès leurs plus jeune âge pour devenir les épouses des dieux. Elles devaient donc se consacrer toute leur vie aux temples hindous et aux brahmanes qui avaient la charge du temple. Lorsqu’elles étaient choisies, les devadassi apprenaient la danse du sud de l’Inde, le bharata natyam et le chant. Ensuite elles passaient un rite d’initiation appelé…

l’arangetral (aujourdh’ui l’arangetral ou arangetram correspond au diplôme de danseuse de Baratha Natyam).

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Les devadassi, retirées des familles, devenaient après quelques années de formations de véritables femmes du temple avec certains privilèges et étaient respectées par la société. Elles ne pouvaient se marier mais elles pouvaient avoir des relations sexuelles avec les brahmanes. Dès leur plus jeune âge, les hommes de cette caste avaient la totale liberté d’abuser de leur innocence. Mais dans l’imaginaire de ces femmes devadassi et de la société indienne d’antan, tous les hommes sont des incarnations des dieux mâles, et que de ce fait, se donner corps et âme à ces brahmanes étaient un acte de dévotion. L’acte sexuel devenait alors un acte sacré. Les familles des devadassi recevaient en échange de l’argent, un moyen d’inciter les familles à livrer leur jeune enfant aux temples.

indian_woman1Avec l’arrivée des britanniques et la constitution de partis politiques modernes, ces pratiques douteuses furent condamnées et réprimées. C’est seulement dans les années 80 que l’Inde a bannit cette ancienne tradition mais pourtant elle perdure encore dans des petits villages pauvres du sud de l’Inde, dans les Etats du Karnataka, de L’Andhra Pradesh, du Tamil Nadu. Les familles ont compris désormais que cette pratique cache avant tout l’exploitation sexuelle des jeunes enfants et avec l’aide de quelques associations défendant les droits des enfants, elles tentent de mettre fin à une pratique millénaire.

Mais, il semblerait que certaines devadassi adultes, continuent de nos jours ces pratiques dans le pays, clandestinement et à l’étranger. Elles se font passer pour des sortes “d’escort girls» mais elles croient dur comme fer être des épouses des dieux hindous et ne se considèrent évidemment pas comme des prostitués. Elles militent pour la renaissance des devadassi, estimant avoir des talents de guérison. Elles seraient ainsi capables d’aider les hommes qui ont des difficultés d’éjaculation ou d’orgasme. Mais évidemment, les hommes auxquels elles offrent leurs services ne sont pas que des brahmanes mais tout homme de quelque caste que ce soit. De plus, elles sont soutenues par des associations ou communautés défendant le sexe.

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