De Pondichéry à la Réunion, l’histoire d’une connexion aux ancêtres tamouls

Voilà un livre qui vous invite à plonger au cœur des racines tamoules et de l’identité aux multiples cultures. Né à Pondichéry, Sandjiv Sandjiv s’installe à la Réunion en 1972 mais à vécu au Vietnam avec ses parents. Il revenait régulièrement dans sa ville natale pour passer des vacances en famille. Professeur agrégé de Mathématiques, l’auteur avait depuis longtemps l’envie d’écrire et de raconter son histoire, celle de ses ancêtres et en particulier celle de son père. Ce livre est le fruit d’une longue quête, un hommage à ses racines, à l’Inde, à Pondichéry, au Vietnam et à la Réunion. Mais c’est également le moyen de faire le deuil de l’histoire complexe entretenue avec son père, une sorte d’éthno-thérapie et une thérapie transgénérationnelle, dit Sandjiv Sandjiv car il s’agit aussi d’un travail de transmission !

L’écriture de ce livre, a été pour lui une façon d’explorer l’itinéraire familial à travers des époques et des cultures différentes, d’éclaircir des zones d’ombres liées aux non-dits et de mieux comprendre son père.

On trouve également dans cette auto-fiction historique, des réflexions personnelles politiques et sociétales sur l’histoire en cours en lien avec les épisodes graves que sa famille et lui ont traversés ainsi que des moments drôles et plein de joie et parfois de nostalgie. Un livre à découvrir sans plus attendre !

Je vous propose ci-dessous un petit court extrait de Pondichéry-Saigon-Ile -de-la-Réunion, un passage sur la renonciation. N’hésitez pas à faire part de vos réflexions en commentaires.

Pour commander le livre, rdv sur : Les éditions du Net

Disponible également sur Fnac, Amazon et dans les librairies francophones sur commande.

Pour contacter l’auteur : sandjivsandjiv@gmail.com

Voyage en Inde

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Extraits, Pondichéry-Saigon-Ile -de-la-Réunion

Les Indiens francophones sont tellement rares, une quantité négligeable par rapport aux anglophones. D’ailleurs, tout le monde en France s’étonnait de notre maîtrise de la langue française et trouvait évident nos performances en anglais puisque nous sommes Indiens. Nous avions tous dans notre fratrie une aisance certaine dans l’apprentissage des langues étrangères du fait de notre passé de polyglottes : langue d’origine le tamoul, langue d’adoption le français (je ne sais laquelle est légitimement La Langue Maternelle, pour ce qui me concerne personnellement, nul doute que le français l’emporte) et enfin le vietnamien, langue du pays dans lequel mes grands-parents s’étaient installés et dans lequel nous avions vécu jusqu’aux bombes  et  l’attaque massive des troupes nord-vietnamiennes associées aux nationalistes du sud lors de la fête du têt, nouvel an chinois célébré dans l’Asie du sud-est, en 1968. Véritables produits de l’Indochine Française ! Je suis à peu près sûr que ce mot n’existe qu’en français.

Lorsque Pondichéry fut restituée à la République indienne en 1956, ces Indiens Français dont mes parents, durent choisir solennellement leur nationalité, française ou indienne, une dichotomie à trancher au couteau. Pour mon père, le choix fut vite expédié : il était né Français, travaillait dans l’Education Nationale ou le ministère qui gérait l’enseignement dans les colonies et surtout avait fait la guerre sous le drapeau français. Il ressort que seulement 6500 des 36500 personnes concernées optèrent pour la France, mais s’il en est pour les « renonçants » de 1881 et de leurs descendants, comme il en fut pour ma mère (30 ans plus tard sa nationalité française sera remise en question !), à aucun moment leur avis n’aura été sollicité. Parmi ceux qui restèrent Français et qui cette fois s’appelleraient les «optants », certains firent leur vie au sein de la République Française, d’autres continuèrent de vivre en Inde. Mes parents avaient de nombreux frères et sœurs qui se sont eux-mêmes reproduits copieusement-mes parents eurent sept enfants, des petits joueurs !  Il faudra attendre presque un siècle avant que le révolutionnaire Pape François n’incite les catholiques à ne plus se reproduire comme des lapins. Et je suis bien incapable de recenser mes cousins germains d’autant qu’une bonne moitié fait partie de la diaspora anglophone, à Singapore, en Malaisie, à Malte, aux Etats Unis (j’y aurais une cousine millionnaire après que son mari a revendu sa start-up à Google) ou en Angleterre. Certains portent un prénom français, ont le passeport français sans en parler un traître mot, étaient même mobilisables au titre du service militaire !

 

2 Comments

  1. Ajith Muthu says:

    Bonjour,,
    The article is awesome..

  2. alain.fontaine fontaine says:

    faites attention à ce que ce terme de culture tamoule ne soit un artefact car le kavya ( les belles lettres sanskrites ) ont été autour du 3eme siècle ap jc transmises par les indiens du sud jusqu’au cambodge , ainsi que l’écriture devanagari dérivée des systèmes d’écriture du nord qu’on retrouve en asie du sud est ; vous qui êtes mathématicien ne pouvait ignorer que le zéro ( sans lequel il n’y a pas de maths ) a été retrouvé comme document archéologique le plus ancien au cambodge au 3eme siècle

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